Vous ne pouvez pas remplir le réservoir de votre enfant si le vôtre est vide

Article et données mises à jour le : 15 juin 2023

Si vous n’avez pas rempli votre propre réservoir d’amour, vous aurez bien du mal à remplir celui de votre enfant.

Il y a plus d’un mois, nous vous avions donné plusieurs pistes pour remplir le réservoir affectif de votre enfant. Aujourd’hui, nous allons vous donner quelques clés pour vous-même. Pour VOUS remplir d’amour et d’énergie positive. Vous allez apprendre à vous rendre plus disponible. Rappelez-vous les jours où vous êtes débordé·e, vous pouvez parfois vous sentir démuni·e, incapable de proposer de belles idées pour accompagner votre enfant et du coup vous culpabilisez parce que vous n’avez pas l’énergie que vous souhaiteriez avoir. Toute l’énergie nécessaire pour votre enfant. Voici donc diverses possibilités pour remplir votre propre réservoir :

Levez-vous avant votre enfant.

Se faire réveiller par son enfant, tous les matins, c’est comme si, lorsque vous êtes employé par une entreprise, votre patron venait vous réveiller tous les matins et vous demandait de travailler direct, dès le réveil. C’est invivable, insupportable. Pourtant c’est ce que vous faites à chaque fois que votre enfant vous réveille. Vous buvez votre café quand le train est déjà parti, vous vous habillez avec votre sac à dos déjà sur le dos et vous vous coiffez en pleine réunion. Alors, maintenant que vous savez à peu près à quelle heure il se réveille, programmez votre réveil quelques minutes avant. Pas besoin de trois heures d’avance non plus, hein. Le temps de se préparer pour aller bosser, quoi. Disons trente minutes ou une heure ou même cinq minutes, ça suffit. Faîtes des tests et vous verrez. Ça change la vie : votre enfant se réveille et vous êtes déjà frais et dispo. Lavé, habillé, coiffé, le ventre plein. Disponible pour lui.

Voir aussi :   Comment accompagner son enfant vers le sommeil ? (Sans l’y contraindre)

Combattez les réveils nocturnes.

Les tétées, les câlins, les couches à changer, les vomissements, les pipis au lit, les cauchemars vous coupent vos nuits depuis des semaines, des mois, des années. Vous n’en pouvez plus. Quand vous vous faites réveiller la nuit, plusieurs fois, par votre enfant, c’est un peu comme si vous étiez à l’armée, qu’on vous réveillait en pleine nuit, qu’on vous demandait 50 pompes dans le froid, donc vous voudriez vite vous rendormir parce que vous ne sauriez pas combien de temps il vous resterait avant le prochain réveil, puis de vous faire re-réveiller pour vous obliger à une course dans la boue, … et comme ça jusqu’au petit matin. Vous ne savez même pas à quel moment de la nuit cela va arriver, vous ne savez pas combien d’heures il vous reste à dormir, vous ne savez pas si vous aurez du temps le lendemain pour vous reposer. Et ça c’est dur… Ne pas savoir QUAND est-ce que l’on aura une pause est le plus dur. Quand on sait qu’on aura une pause, par exemple, que tous les jeudis matins on sera au calme, qu’on pourra se reposer, se ressourcer,  alors on arrive mieux à tenir toute la semaine jusqu’au jeudi. Le pire c’est que, vous savez (vous supposez fortement, en tout cas) que vous allez passer une nuit pourrie mais vous vous couchez quand-même super tard (pour profiter de votre soirée) ! Fixez vous des heures de coucher à l’avance et respectez-les. Vous le savez , le sommeil c’est hyper important. Essayez donc de définir un planning avec votre conjoint·e et tenez-vous-y. Par exemple, établissez quune fois par semaine :

  • Chacun de vous a le droit à une grâce mat’.
  • Chacun de vous doit se coucher à 21h au moins une fois.

Si vous le pouvez, faites des siestes dès que l’occasion se présente.

Déléguez.

Si même avec les méthodes Marie Kondō et FlyLady, vous ne venez pas à bout de votre ménage quotidien, que les piles de papiers à remplir s’entassent, que le ménage n’en finit plus, qu’il  y a trop de tri à faire, que la vaisselle s’empile, que les tas de linge s’accumulent… Dites STOP ! Trop, c’est trop. Fini de jouer au parent parfait. Arrêtez de dire que tout va bien, arrêtez de refuser l’aide que l’on vous propose. Non, tout ne va pas. Oui, vous êtes débordé·e.

  • Votre conjoint·e et vos enfants pourraient sûrement participer de manière plus régulière et équitable. N’hésitez pas à leur signaler. Affichez des panneaux sur les murs ou confiez-leur des missions par exemple.
  • Votre famille et celle de votre conjoint.e se feraient sûrement une joie, si vous leur demandiez, de vous filer un coup de main de temps en temps. Jouer avec les enfants, vous aider avec le ménage, etc. Demandez !
  • Vos amis sont aussi là pour ça. N’oubliez pas de les solliciter.
  • Une aide ménagère (via des assoc’) peut vous aider plusieurs heures par semaine lorsque vous attendez un enfant, lors de la première année de vie de l’enfant, lorsque vous avez une famille nombreuse, etc. En fonction de vos revenus, cette aide peut être financée par la CAF, partiellement ou entièrement.
  • Vous pouvez aussi penser à accueillir un·e jeune au pair.
  • Si votre lieu d’habitation s’y prête, pensez au Wwoofing.

Prenez rendez-vous avec votre conjoint·e.

Vous passez votre vie à combler les besoins de votre enfant, à ranger/laver votre maison et travailler. N’oubliez pas les besoins de votre couple. Si vous ressentez l’envie de passer plus de temps avec votre conjoint·e mais que vous vous sentez débordé·e par votre liste de choses à faire… ajoutez-le dans votre liste de choses à faire, avec la mention “urgent”. 😉 Prenez rendez-vous ensemble. Une fois par semaine, une fois par mois. Peu importe mais faites-le à l’avance et accordez-y autant d’importance et d’assiduité que vous en accorderiez à un rendez-vous professionnel ou médical.

Retrouvez-vous. Au calme.

Un parent peut différer ses besoins mais pas éternellement. Il faut veiller à mettre des stratégies en place pour que les besoins de chacun soient comblés. Nos besoins à tous ne sont pas en compétition. Vous pouvez, lorsque vos enfants font la sieste, vous poser lire un livre à côté d’eux. Leur besoin de proximité avec le parent (votre présence) est comblé. Et votre envie de lire aussi (qui répond probablement à un besoin de nourriture intellectuelle). Lorsque vos enfants s’amusent au parc, vous pouvez en profiter pour courir, faire du sport tout près d’eux. Lorsque vos enfants sont en demande de passer un moment avec votre conjoint·e par exemple, et que vous vous êtes assuré.s qu’ils sont en sécurité physique et affective et que vous sentez que vous avez un grand besoin d’être au calme, il vaut mieux agir avant qu’il y ait saturation ! Il en va de votre santé, donc aussi de celle de votre famille. Sortez dehors, faites une balade de 15 minutes chaque soir (ça peut même être avec un bébé en portage sur le dos par exemple!), installez-vous des rituels, prenez un bain, téléphonez à un·e ami·e, faites du yoga, écoutez de la musique, méditez, ressourcez-vous, posez-vous.


Illustrations par : @amphigary (instagram) / @amphigary (facebook) / amphigary@icloud.com


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4 réponses sur “Vous ne pouvez pas remplir le réservoir de votre enfant si le vôtre est vide”

    1. Bonjour,
      Merci pour ton commentaire, Isa Lise.
      Oui, effectivement, nous appliquons cette technique ici et ça fonctionne à merveille, ça permet de bien se ressourcer, bien se reposer, au moins une fois dans la semaine.
      Bonne journée 🙂

Répondre à Kirstin Guilbert LetouzéAnnuler la réponse.

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