Emmi Pikler fut une contemporaine de Maria Montessori. Cette pédiatre hongroise a concentré son travail sur la petite enfance. Pour elle, il est indispensable de développer une relation spécifique avec le tout-petit. Un attachement dont le bébé a un besoin inconditionnel pour grandir sereinement. Par ailleurs, la motricité libre et le jeu ininterrompu sont importants pour son développement moteur en respectant son rythme naturel.
Nous allons vous partager l’approche éducative d’Emmi Pickler que vous pourrez mettre en place chez vous, mais aussi en collectivité.
Les découvertes d’Emmi Pickler pendant ses études
Dans les années 20, durant ses études en médecine, Emmi Pickler se spécialise en pédiatrie chez le docteur Pirquet à Vienne. Elle y découvre un environnement harmonieux et bienveillant envers les enfants : on ne les force pas à manger, un lieu est dédié pour les jeux libres, les enfants sont habillés de façon à ce qu’ils puissent bouger librement, ils sont protégés du froid avec des sacs de couchage leur permettant de gigoter, et les médecins font attention à ne pas faire pleurer les enfants pendant les examens médicaux.
Pendant ses études, elle rédige une thèse qui lui permet de prouver ses observations faites sur le développement moteur de l’enfant de 0 à 3 ans. Ainsi, elle décrit les capacités du tout-petit à développer ses capacités motrices en toute autonomie si l’environnement dans lequel il évolue est sécurisé et si l’adulte l’accompagne indirectement.
Ainsi, l’adulte n’a pas besoin d’enseigner à l’enfant les moyens de se mouvoir. L’enfant avance, à son rythme, en suivant chaque étape naturelle qui aboutit à une motricité complète. L’adulte est présent pour observer, soutenir, accompagner et sécuriser l’environnement dans lequel le tout-petit évolue.
Lorsqu’elle rentre à Budapest, elle concentre son attention sur différents enfants. Elle constate que ceux qui peuvent jouer librement, grimper, exercer leur habileté ne sont sujets que très rarement aux accidents. À l’inverse, les enfants à qui l’on interdit de se mouvoir librement par excès de prudence sont maladroits et tombent. Elle en conclut donc que plus on laisse la liberté aux enfants de se déplacer, plus ils sont prudents et ils apprennent à tomber sans risque.
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