Votre décision est prise : vous avez fait le choix de déscolariser votre enfant. Ce choix peut être motivé soit par un mal-être subit à l’école, soit par vos valeurs personnelles. Dans tous les cas, choisir de déscolariser votre enfant a pour seul objectif son bien-être physique et mental.
Cette déscolarisation va demander à votre enfant un temps d’adaptation. Mais à vous aussi !!! On dit qu’il faut environ 1 mois pour se déscolariser d’une année d’école. Je vous avoue que pour nous adulte, ce temps peut être plus long… Évidemment, cela sera plus long pour vous que pour lui. Imaginez vos 15 années de scolarité de la maternelle à la terminale (donc 15 mois de déscolarisation) face aux quelques années de scolarité de votre enfant.
Quoi qu’il en soit, il va falloir prendre soin de votre enfant et de vous, les parents, car vous avez (sûrement) été tous les deux scolarisés et ce travail de déscolarisation il va falloir le faire tous ensemble. Un véritable travail d’équipe !
Un grand changement dans la vie de votre enfant
Depuis qu’il est tout petit, votre enfant a entendu des adultes lui répéter différentes affirmations :
- « L’école est obligatoire » ;
- « Si tu ne vas pas à l’école, tu n’auras jamais d’amis » ;
- « Il faut aller à l’école pour trouver du travail »…
Des affirmations pour lesquels, vous, parents, étiez tellement convaincus (et moi aussi). Ces phrases, vous les avez également entendues quand vous étiez enfants. Alors, il vous fallait les transmettre à nouveau à votre progéniture.
Et puis, un jour, vous découvrez qu’il existe d’autres manières d’apprendre, de façon de fonctionner. Imaginez un peu ce qu’il peut se passer dans la tête de votre enfant !
Alors que depuis tout petit, il a appris à s’adapter à un environnement qui ne lui correspond pas (et souvent avec de la souffrance), il apprend que toutes ces contraintes subies auraient pu ne pas exister. Il découvre que les adultes mentent… Vous imaginez ?
Et que va-t-il penser de toutes ces autres injonctions du type :
- « Il faut se coucher tôt » ;
- « Tu dois t’habiller de telle ou telle manière » ;
- « Dépêche-toi » ;
- « Il faut apprendre cette matière pour ton avenir »…
Le bouleversement qu’il va vivre va être intense. Et vous ferez sûrement face à de la résistance pendant les premières semaines. Et c’est normal. Ne vous découragez pas et, surtout, accompagnez votre enfant avec beaucoup de patience.
Prenez le temps de lui expliquer que vous aussi vous aviez entendu ces phrases et qu’aujourd’hui, devenus adultes et éclairés, vous avez pris conscience qu’elles ne faisaient déjà pas sens pour votre Enfant intérieur, et par conséquent cela prend encore moins sens de les lui imposer.
Apprendre à lâcher-prise pour mieux vous déscolariser
À vous aussi il va falloir du temps pour vous déscolariser. Et cela va sûrement être l’étape la plus compliquée (vous vous rappelez : 1 mois pour 1 an).
En effet, toutes vos années d’école, les injonctions que vous avez entendues depuis que vous êtes enfant, le regard des autres sont autant d’éléments qui vous ont conditionnés à obéir, à vous adapter sans résister.
Oui, mais voilà, vous avez pris conscience qu’il existe autre chose. Une manière de vivre, d’apprendre, de se réaliser qui correspond à vos besoins prochains et à ceux de votre enfant.
Il va donc falloir prendre du temps pour vous (et, encore une fois, je parle de vous deux les parents). Du temps pour apprendre à vivre en respectant votre rythme et vos besoins. C’est ainsi que vous pourrez accompagner au mieux votre enfant.
S’il vous voit vivre pleinement cette aventure, il pourra à son tour la vivre avec joie (et vice-versa).
La communication : le mot-clé
Pour vivre au mieux cette déscolarisation, il va falloir communiquer au sein de votre foyer. Il va falloir apprendre à exprimer ses besoins et (surtout ?) à écouter ceux des autres.
En découvrant que votre enfant peut désormais évoluer dans un environnement bienveillant et respectueux de ses besoins, il va peut-être commencer à vous dévoiler certains secrets vécus pendant sa scolarité. Cela peut être des moments de bonheur, mais aussi (et souvent ce sont ceux-là qui ne sont pas dévoilés) de souffrance.
Il va alors falloir prendre le temps de l’écouter, faire une pause sur votre vie pour ne vous concentrer que sur votre enfant. Et, vous verrez, mis en confiance, sans peur du jugement, votre enfant se confiera de plus en plus auprès de vous.
Et vous aussi, il va falloir apprendre à communiquer avec votre enfant. Lui faire part de votre prise de conscience, lui expliquer qu’avec lui vous avez découvert qu’il existe une autre façon de vivre. Mais que tout cela est nouveau pour vous. Alors, vous entrez dans une phase d’apprentissage pendant laquelle vous pourrez faire des erreurs, mais que, toujours, vous ne penserez qu’à son bien-être.
Déscolariser votre enfant est peut-être l’une des décisions les plus importantes de votre vie. Mais c’est celle qui va permettre à vous et à votre enfant de vivre la plus belle des aventures : celle de la vie.
Vous allez offrir à votre enfant la possibilité de vivre pleinement son enfance en respectant ses besoins, son rythme de vie, ses envies. En nourrissant sa curiosité sans frein.
Cela vous prendra du temps, à vous parents et à votre enfant, mais cela va être des années de vie riches d’apprentissages (et je ne parle pas de formel).
Quant à l’instruction ?
Oui, il faut que j’en parle aussi. Pour l’instruction (le côté formel), vous allez rencontrer de la réticence au début, et c’est normal. Ne vous formalisez pas. Laissez le temps à votre enfant de trouver ces marques. Choisissez ensemble ce qu’il a envie d’apprendre. Laissez-lui la main sur les horaires de travail (autant que faire ce peu). Faites-lui confiance.
Le goût et l’envie d’apprendre vont revenir très vite. Rappelez-vous que, par nature, les enfants ont besoin d’apprendre, de découvrir, de se nourrir. Alors, laissez-vous un peu de temps et vous vivrez une aventure IEF pleine de belles surprises !
Découvrez la version complète de cet article, juste ici : Déscolarisation : Quelle transition entre l’école et l’IEF ?
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