La destruction par l’humiliation

Tour d’horizon de l’humiliation pendant l’enfance

L’humiliation est induite par toutes les manifestations de maltraitances, qu’elles soient physiques ou psychologiques, extrêmement violentes ou associée aux maltraitances jugées anodines du quotidien.

L’humiliation, c’est aussi l’indifférence : négation des particularités de l’individu, voire de son existence. Pour un enfant, c’est par exemple mépriser son statut : en ne lui commandant pas d’assiette au restaurant par exemple (« tu piocheras dans mes frites »), en lui refusant une glace ou un gâteau « tu es trop petit pour l’avoir en entier »), etc.

Humilier un enfant c’est aussi le corrompre (on n’a peu d’estime de lui), ou par exemple limiter ses relations sociales (sous-entendu, il n’est pas capable d’en avoir ou bien ne les mérite pas).

L’humiliation qui ronge les parents ayant été victimes de violence dans leur enfance est le terreau sur lequel germe leur propre violence. C’est un vrai poison, qui engendre en permanence de nouvelles humiliations, et entretient la spirale de la violence : car les êtres humiliés ont un besoin vital de prendre à leur tour l’ascendant sur un autre être vivant – et forcément avec les enfants, c’est plus facile. De fait, les parents humiliés qui humilient à leur tour leurs propres enfants, perpétuent ainsi le cercle vicieux – à moins que les petites victimes trouvent, à un moment donné de leur vie, une oreille empathique et compatissante, un « témoin secourable ». Sans cette aide, l’humiliation reste un héritage qui se transmet de génération en génération.

La violence est un cercle vicieux dans lequel il est plus que facile de se faire prendre.

On distingue :

  • L’humiliation intentionnelle, qui vise à faire souffrir pour modifier (contrôler) le comportement ;
  • L’humiliation inconsciente, qui tient compte de nos ressentis adultes sans se placer du point de vue de l’enfant, ou en niant sa sensibilité et son degré de compréhension (les petits surnoms, les petites phrases assassines, les challenges photos du net, etc) : tout ce qui nie l’individualité de l’enfant, procure de l’amusement adulte à ses dépens, et le transforme en notre « chose ». 

L’humiliation est aussi très utilisée à des fins « éducatives ». Ces VEO (Violences Educatives Ordinaires) sont présentes à la fois dans le contexte familial et lorsque l’enfant se retrouve à l’extérieur, notamment en collectivités.
L’humiliation est très douloureuse, et ne mène à rien de positif. Elle ne résout pas les problèmes, et ne répond pas aux besoins de l’enfant. Tout au plus permet-elle à l’adulte de se valoriser faussement en faisant croire un instant à lui- même et peut-être à son entourage qu’il a eu le dessus. On retrouve l’humiliation sous toutes ses formes à tous les niveaux sociaux.

Impact des humiliations pendant l’enfance

Subir des maltraitances à forte dose bouleverse les circuits cérébraux en profondeur, et peut même aller, dans les cas les plus graves, à des répercussions sur le plan génétique. C’est justement particulièrement le cas pour tout ce qui a un caractère humiliant. Génétiquement, cela se traduit par la transmission des troubles anxieux, de la dépression, de l’incapacité à gérer le stress, des addictions incontrôlables, des troubles alimentaires, des troubles dissociatifs, etc. Comme pour la plupart des VEO, c’est la récurrence des humiliations qui crée l’impact dévastateur. 

L’humiliation détruit la conscience de soi, rend l’enfant incertain et complexé. Elle entraîne des psycho-traumatismes graves, qui compromettent le développement cognitif de l’enfant. Plus tard, il aura besoin d’accompagnement à de multiples niveaux : soutien scolaire, consultations en psychologie et/ou en psychomotricité. Cela peut mener à l’exclusion, scolaire, sociale, familiale, à la dépression, parfois au suicide.

Les effets dévastateurs de l’humiliation sur le cerveau de l’enfant favorisent le développement de personnalités « borderline » : agressivité, désintéressement, perte du sens de la vie, dépressions, comportements addictifs, dépendances aux narcoleptiques ou autres, idées suicidaires qui parfois trouvent leur aboutissement, intégration sociale précaire ou inexistante, etc. Tout cela a été prouvé par de nombreuses études scientifiques, recensées en 2015 par le gouvernement australien dans un rapport intitulé « Les effets des abus et de la négligence vis-à-vis des enfants dans l’enfance et l’adolescence ». (texte en anglais)

Les humiliations subies durant l’enfance donnent également lieu à de nombreuses somatisations, qui créent et installent dans le corps des pathologies réelles, plus ou moins graves. Une prise en charge psychanalytique du patient permettrait, ainsi que l’ont démontré notamment les nombreux travaux d’Alice Miller, de plonger aux sources du mal et ainsi de l’éliminer. Les travaux de Anne Ancelin et G. Devroede Schützenberger montrent de manière assez spectaculaire comment les patients déchargés du poids des secrets de l’enfance se retrouvent subitement libérés de leurs troubles pathologiques, sans intervention médicale.

Comment briser le cercle vicieux de l’humiliation transgénérationnelle

Nous venons de l’évoquer, la thérapie pour se libérer de nos propres souffrances enfantines, génératrices de violence, est une solution efficace. Ce n’est pas une étape facile, et il est essentiel que la volonté de changer soit présente. En effet, ce type de thérapie implique de faire face à la vérité, sa vérité. Admettre que l’on a été humilié, d’une façon ou d’une autre, et quelle qu’en est été la raison.

Accepter de ne plus idéaliser tous ceux qui nous ont humilié (y compris nos parents) est un cheminement long et difficile, mais néanmoins nécessaire et salvateur. Il est impératif d’être accompagné dans ces démarches par un thérapeute compétent (le mieux étant de trouver quelqu’un qui aura lui-même fait ces démarches à titre personnel). Tant qu’une victime reste dans le déni, son esprit ne peut faire autrement que de créer, par son comportement, de nouvelles victimes : c’est l’impact de l’emprise de l’enfance.   

C’est cette emprise qui fait que l’on crie plus qu’on ne le voudrait, qu’on dit des choses que l’on trouve atroces avant même d’avoir terminé notre phrase, c’est cette emprise qui fait que, parfois, une main part trop vite, comme indépendamment de notre volonté. Une main qui part trop vite est mue par le passé du parent, par l’emprise de sa propre enfance et des humiliations qu’il y a subies. Les statistiques des études scientifiques sont là pour le prouver : en règle générale, les mains des parents qui n’ont jamais été frappés, ne partent jamais s’écraser sur le visage de leur enfant. Un parent qui est au courant de ce problème, de ce phénomène d’emprise, peut tenter d’apprendre à mieux se contrôler, et éventuellement entamer une thérapie pour se débarrasser du poids de son passé. 

De nos jours malheureusement, la mode est plus au « harcèlement moral au travail», au « burn-out » et à la mise au rebus des théories de thérapeutes avant-gardistes sur l’impact de l’enfance (et donc de la psychanalyse) ; aussi de nombreux praticiens passent-ils à côté des véritables raisons de nombreux troubles constatés à l’âge adulte – des troubles qui, par conséquent, ne disparaissent pas.

Mieux vaut prévenir que guérir

Quoiqu’il en soit, la prévention reste la meilleure solution, afin de minimiser autant que possible les souffrances subies par les bébés, les enfants, les adolescents, et les adultes. 

Des gouvernements, des regroupements associatifs, des organisations à vocation humanitaire, des communautés sur les réseaux sociaux – comme le groupe facebook Enfances Epanouies, conscients de ce problème, sont de plus en plus nombreux à tenter de sensibiliser l’opinion publique aux souffrances enfantines, de faire connaître et comprendre leur impact, et de favoriser les prises de conscience. 

L’humiliation moderne et l’impact des réseaux sociaux

Ces derniers temps on voit se développer une nouvelle forme de violence psychique : l’humiliation sur internet et les réseaux sociaux. 

L’humiliation est décuplée quand elle a lieu en public : une fessée infligée à la maison n’aura pas le même impact qu’une fessée infligée en public, ni qu’une fessée infligée devant les copains. 

Or précisément, lorsqu’elle est diffusée sur les réseaux sociaux, l’humiliation prend une ampleur illimitée. Prenez le temps d’adopter le point de vue de l’enfant et posez-vous les bonnes questions : aimeriez-vous que l’on poste des photos de vous dans une situation similaire/avec une telle expression sur votre visage/dans un tel accoutrement ? 

D’aucuns objecteront qu’un bébé de 6 mois n’a que faire de ce que les gens pensent de lui sur les réseaux sociaux. Mais, d’une part un bébé de 6 mois est amené à grandir, et inévitablement ces diffusions d’image lui parviendront à un moment ou à un autre de sa vie. D’autre part, les parents qui humilient emploient généralement ce type de comportement, qui induit par exemple un certain ton de voix, ainsi qu’un certain regard, dans la vie de tous les jours, et pas seulement sur les réseaux sociaux. En Suisse, à partir de 18 ans il est possible de porter plainte contre ses parents pour diffusion d’images personnelles. 

Réparer l’humiliation 

L’humiliation s’installe déjà chez le fœtus qui peut subir, même à travers la paroi utérine, le ton d’une phrase qui reprochera par exemple, la prise de poids due à la grossesse. Les études montrent une activité cérébrale dès 26 semaines, et diverses analyses portant sur des fœtus ayant subi des maltraitances verbales dès avant la naissance, ont montré qu’ils deviennent des adultes malades et/ou dépressifs. C’est assez logique en soi : ce type de comportement de la part du parent implique un certain manque d’amour, qui renvoie à sa propre histoire. Il ne fait malheureusement que reproduire le schéma qu’il a lui-même vécu étant enfant, et perpétue ainsi la tragédie.

Par la suite, la honte va s’installer, généralement vers 18/24 mois, à peu près en même temps que la motricité. L’enfant confronté à des situations humiliantes va avoir honte, sans toutefois au départ pouvoir identifier ce qui se passe en lui. Cette émotion va le retenir de se confier, car il aura peur de perdre la valeur aux yeux de ses parents. C’est pourquoi il est parfois plus facile de se confier à des étrangers. Néanmoins, l’enfant rechigne aussi souvent à raconter ce qu’il a subi simplement pour ne pas avoir à revivre le traumatisme, et l’humiliation. Il va alors se murer dans un silence qui va s’avérer pour lui destructeur.

Lorsque le parent comprend que quelque chose ne va pas, il est inutile d’assaillir l’enfant de questions. Il faut avant tout le rassurer sur notre Amour, et l’inviter à verbaliser ses émotions. Si l’enfant reste silencieux, cela peut passer par la narration d’une de nos propres expériences humiliantes durant notre enfance. On expose les faits à l’enfant, le plus simplement possible, et on lui dit ce que l’on avait ressenti à l’époque. Ainsi, l’enfant rassuré sur les sentiments de ses parents, et sur le fait qu’il n’est pas seul dans sa situation dommageable, se sent invité à raconter son expérience à son tour.

L’enfant, se sentant entendu, va reprendre confiance en lui. Il est alors important de pratiquer l’écoute active : accueillir ce que l’enfant révèle sans le juger en aucune façon, et sans donner notre ressenti. Répéter de manière brève exactement ce qu’il a dit : cela lui indique que nous l’avons compris. L’enfant qui a partagé sa peine s’en voit déjà grandement soulagé. Ensuite, afin de renforcer la confiance en soi, on invite l’enfant à chercher des solutions ensemble pour éviter que le problème ne se reproduise.

Chez l’adulte, la réparation de l’humiliation passe par l’écoute empathique d’un témoin secourable, mais aussi par un gros travail sur soi. Il faut réapprendre à s’estimer, se respecter à nouveau, et avoir confiance en soi. Il faut aussi apprendre à s’écouter, à identifier ses besoins propres, les reconnaître, les accepter, et tout faire pour y répondre. Cela passe au préalable par un certain amour de soi.


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8 réponses sur “La destruction par l’humiliation”

  1. On m’a ” traité ” de ” fumier “,” d’ordure “, ” de pourriture ” etc… jusqu’à l’age de mes 30 ans…
    Pour me punir, ma mère me demandait de mettre mes mains derrière mon dos et elle me giflée plusieurs fois, devant autrui…
    Je passe sur les coups de martinet et les coups qui pleuvaient pour un rien…
    20 ans de travail en thérapie pour me reconstruire…
    Je m’en suis sorti, tardivement dans ma vie.
    Reste les séquelles, ces cicatrices invisibles…
    Je me considère comme un survivant…

    1. Quelle souffrance, j’ai pour ma part eu un époux qui humiliait seulement son premier enfant, un fils, j’ai passé l’enfance de celui ci à me positionner devant mon fils et face à mon époux pour arrêter ces comportements que je jugeait dénigrant pour lui même et surtout pour protéger mon enfant de çà ! J’ai divorcé quand mon enfant avait 10 ans et je n’ai plus pu le protéger quand il était chez son père en garde alternée ; C’est aujourd’hui un adulte compliqué qui ne se souvient plus de cette partie de son enfance, qui a adulé son père jusqu’à très récemment (il a 33 ans ) et qui présenterait des troubles selon son amie de tdah couplé au hpi…..J’ai fais du mieux que je pouvais…c’est très compliqué et je regrètte de ne pas avoir décelé les tendances du père avant de commencer quoi que ce soit avec lui.

  2. Merci pour ce très intéressant article ! J’ai moi-même des souvenirs d’humiliations qui continuent de faire leurs dégâts dans ma vie d’adulte : “Jean-qui-rit-Jean-qui-pleure”, “soupe-au-lait”, “tu as les yeux plus grands que le ventre”, “Anne longue-langue”, autant de mots assassins dits avec mépris, moquerie aussi. Je ne les ai pas reproduits sur les autres mais ils continuent de me complexer. Pourquoi ? Parce que personne, jamais, ne s’est indigné quand on me parlait ainsi. C’étaient les propos de mes parents, ou grands-parents, approuvés par mes frères, ou ma famille entière, puisque cela les amusait… Avec cependant quelques réserves : – Sur la psychanalyse que pour ma part je réfute totalement. Tout psychothérapeute souhaitant vraiment soutenir l’enfant intérieur de son patient ne peut que quitter le cercle psychanalytique. – Sur le témoin secourable : ce terme est insuffisant. Je pense qu’il faut un témoin indigné. – Sur la notion de “réapprendre à s’estimer”, etc., et de “gros travail sur soi”, termes issus de la psychanalyse. Quand on a la chance de croiser sur son chemin des personnes qui sont profondément choquées par ce qu’on subit devant leur yeux (ou a subi enfant), ou qui expriment devant nous leur opinion ferme, de telle sorte qu’on s’aperçoit que ce que nos parents nous faisaient n’était pas “normal”, peut-être n’a-t-on même pas besoin d’un thérapeute professionnel pour se libérer et s’aimer tel qu’on est… sans pour autant “en baver”, ce que suppose le concept de “gros travail”. 🙁

    1. Bonsoir, merci pour votre commentaire ! Je suis tout à fait d’accord avec vous. Jusqu’à présent, je n’ai lu aucun ouvrage de thérapeute qui soit à la fois pour le respect de l’enfant, et pour la psychanalyse. En effet, les thérapeutes qui s’intéressent vraiment à la souffrance intérieure liée aux maltraitances subies durant la prime enfance ne peuvent en même temps soutenir la psychanalyse – en grande partie puisque la psychanalyse nie beaucoup de souffrances enfantines, sous couvert de complexe d’Oedipe et autres notions plus ou moins connues.
      Pour ce qui est du témoin secourable, son caractère indigné est implicite. La notion vient d’Alice Miller. Elle pensait en effet que toute personne peut se libérer de sa souffrance intérieure si elle arrive à en parler à quelqu’un qui reconnaisse cette souffrance, sans nier son caractère révoltant et abominable, et sans trouver d’excuse aux parents. Ce témoin peut être un thérapeute ou n’importe quelle autre personne : l’essentiel est d’être à l’écoute, et de ne nier en aucune façon la souffrance de la victime, la responsabilité des bourreaux, et le caractère absolument anormal des maltraitances subies. Nous publierons prochainement un article détaillant cette notion de témoin secourable.

    2. J’ai été humilier toute ma jeunesse. Maintenant j’ai 68ans j’ai toujours des complexes énormes heureusement j’ai pas reproduit.
      Ça fait rien si t’es en retard tu es rien du tout beaucoup de choses comme ça
      Pourtant j’ai adoré mon pere

    3. Pour avoir subi des humiliations répétées, les mots que vous décrivez qui seraient des humiliations atroces me font sourire. A mes yeux ils n’ont rien de très méprisant, surtout le ” tu as les yeux plus gros que le ventre”. Qui ne l’a pas entendu dans sa jeunesse ?
      Pour ma part c’était plutôt “feignante”, “Tu finiras sdf”, “Tu vas pleurer des larmes de sang”, “personne ne t’aime, tu n’as pas d’amis”, ” Qui pourrait t’aimer ?”, “Tu es nulle” “Tu as une tête d’arabe en grandissant”, “sorcière”, “handicapée” etc etc

      1. Elle est décédée depuis 12 ans. Humiliations pour contrôler. C’est dans mes recherches pour me guérir moi même que je suis tombé sur votre
        Document. Me battre devant mes copains, quelqu’un d’autre vas faire mon inscription à l’école, elle-même n’a pas été reconnue par son père. J’étais toujours 1er de classe et l’aîné de ses 4 enfants…
        2 filles ,2 garçons ,moi ainée, elle me déteste ainsi que celle qui viens juste après moi ,nulle mais se débrouille. Elle préfère sa fille et le cadet.
        C’est choix et préférences n’ont pas un bon rendement mais il fait les pousser au détriment de ceux qui se battent…Elle investie, c’est paye un terrain qu’elle montre aux autres …pas question que moi je sache ,c’est où…c’est mon argent!, j’aide qui je veux!,vas chercher pour toi!…
        Le dégâts sont énormes, je n’arrive pas à réunir mes frères, c’est la discorde, les mésententes des palabres…même pour l’épuration des droits de succession…Ma mère a laisser des fauves qui s’entredechirent gratuitement. Ils ne se parlent pas…j’ai 47 ans et c’est maintenant que je me réveille de ma léthargie affective…pas marié,pas d’enfant. Heureusement je courtise une fille…que Dieu m’aide à oublier. Merci.

        Ma pete

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